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Le poivre sansho est originaire du Japon et les Japonais l’utilisent depuis l’ère Jomon. Des bols en argile de cette époque ont été découverts récemment et contenaient encore du poivre sansho. L’ère Jomon remonterait à l’an 1000 avant Jésus-Christ. Certaines sources affirment que l’épice est utilisée depuis encore plus longtemps, affirmant que cette dernière était utilisée en 12 500 avant Jésus-Christ, mais cette affirmation a été réfutée.
Le poivre sansho est récolté à partir d’une plante appelée Zanthoxylum piperitum qui est étroitement liée à la plante dont provient le poivre du Sichuan. Bien que de nombreux sites Internet prétendent que ces deux épices sont identiques, ce n’est pas le cas. Dans les deux cas, seules les enveloppes extérieures des baies sont utilisées. Les enveloppes sont moulues et les graines intérieures sont jetées. Au même titre que le poivre du Sichuan, le poivre sansho n’est pas du tout apparenté au poivre noir. Les deux sont apparentés à des agrumes.
Pendant l’ère Nara (710 à 794 après Jésus-Christ), le poivre sansho portait le nom de naruhajika. Pendant l’ère Heian (794 à 1185), le poivre sansho servait de remède pour traiter la diarrhée. Plus tard, à l’époque de Kamakura (1185-1333), il était encore utilisé, car il existe des preuves que les samouraïs utilisaient cette épice lorsqu’ils chassaient. L’utilisation du poivre sansho pour l’unagi, une sorte d’anguille d’eau douce, a commencé à cette époque.
Aujourd’hui, la majeure partie de la production mondiale de poivre sansho est basée au Japon, dans la préfecture de Wakayama. Le budô sansho est une variété de poivre sansho dont la production est réputée à Wakayama. L’une des particularités du budô sansho est qu’il pousse en grappes comme le raisin.
Profil aromatique du poivre sansho
La saveur du poivre sansho est similaire à celle de son cousin, le poivre du Sichuan. La note principale est une chaleur poivrée suivie d’un léger engourdissement. Le parfum possède également une touche d’agrume ; le côté agrume est plus prononcé que dans le poivre du Sichuan. Il convient de noter que le poivre sansho est nettement moins fort que les piments selon l’échelle de Scoville.
Bienfaits du poivre sansho sur la santé
Le poivre sansho regorge de composés importants pour le maintien et l’amélioration de la santé, parmi lesquels (1) :
- Vitamines : le poivre sansho est une excellente source de vitamine A, qui est l’un des nutriments les plus rares parmi les épices. Il contient également des vitamines B.
- Minéraux : le poivre sansho fournit divers minéraux, notamment du calcium, du potassium et du magnésium.
Les éléments nutritifs que renferme le poivre sansho en font une épice précieuse pour faire face à un certain nombre de problèmes de santé, notamment :
- Diarrhée : le poivre sansho est traditionnellement utilisé pour traiter la diarrhée et ce, depuis des milliers d’années.
- Perte de densité osseuse : tous les minéraux que contient le poivre sansho sont importants pour la solidité et la santé des os. L’utilisation de ce poivre peut aider à ralentir la déminéralisation des os et donc à réduire le risque de fractures.
- Inflammation : le poivre sansho contient des composés anti-inflammatoires qui peuvent être bénéfiques pour des affections comme l’asthme et les rhumatismes.
Utilisations culinaires du poivre sansho
Les notes agrumes et poivrées du poivre sansho sont idéales pour accompagner les viandes grasses. Au Japon, le poivre sansho est depuis longtemps l’épice traditionnelle de l’unagi. L’unagi est un poisson particulièrement gras qui est généralement servi grillé.
Le poivre sansho est également utilisé pour assaisonner les yakitori. Il entre dans la composition de l’un des mélanges d’épices japonais les plus populaires : le shichimi togarashi. Il est également utilisé dans le nanami togarashi.
Il peut être appliqué dans les plats occidentaux de la même manière que vous utiliseriez du poivre noir. Utilisez-le sur un steak grillé ou pour badigeonner les grillades au barbecue.