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Le basilic thaï (Ocimum basilicum var. thyrsiflora) est indigène de l’Asie du Sud-Est, mais serait originaire de l’Inde ; cependant, certains spécialistes pensent qu’il pourrait en fait être originaire d’Iran.
Il est cultivé sur le sous-continent depuis environ 5 000 ans. Un cousin du basilic thaï est appelé tulasi en Inde et est considéré comme une plante sacrée. Le tulasi occupe une place éminente dans la médecine ayurvédique. Le tulasi est aussi désigné sous les noms de tulsi et basilic sacré.
À l’instar du basilic romain, le basilic thaï fait partie de la famille de la menthe (Lamiacées).
Profil aromatique du basilic thaï
Il convient de noter qu’il existe trois variétés de basilic couramment utilisées dans la cuisine thaïlandaise :
- Basilic sacré ou tulsi : les thaïlandais désignent cette variété de basilic comme étant du kra phao. La saveur du basilic sacré est souvent décrite comme étant épicée ou poivrée et similaire à celle du clou de girofle. En outre, on y distingue des notes complémentaires de cannelle.
- Horapa ou horapha : ce cultivar est également très répandu et c’est celui que les consommateurs occidentaux connaissent le mieux. Il possède les mêmes notes d’anis et de réglisse que le basilic romain, mais elles sont beaucoup plus prononcées.
- Maenglak ou manglak : ce cultivar est également appelé basilic citron et son parfum et sa saveur sont citronnés. C’est également une herbe très appréciée dans la cuisine thaïlandaise.
Il faut savoir que le basilic thaï résiste mieux à la cuisson que le basilic romain.
Bienfaits du basilic thaï sur la santé
Le basilic thaï est une excellente source de nombreux nutriments importants, tels que (1, 2) :
- Vitamines : tout comme son cousin méditerranéen, le basilic thaï est une bonne source de vitamine A. Celle-ci est nécessaire à la santé des yeux et au maintien d’une peau saine. Le basilic thaï contient aussi des teneurs élevées en vitamine K, que l’organisme utilise pour la coagulation du sang et la solidité des os.
- Minéraux : les variétés méditerranéenne et thaïlandaise de basilic contiennent toutes deux du fer en abondance, dont l’organisme a besoin pour fabriquer de l’hémoglobine. Les différentes variétés de basilic sont également connues pour contenir d’autres minéraux comme du potassium, du manganèse et du magnésium.
- Huiles essentielles : le basilic thaï, ainsi que d’autres variétés de basilic, renferme des huiles essentielles, notamment de l’eugénol et du limonène. Ces huiles auraient des propriétés antioxydantes et antimicrobiennes.
La consommation de basilic thaï pourrait être bénéfique pour prévenir ou traiter certains problèmes de santé, tels que :
- Maladies inflammatoires : les huiles essentielles qui se trouvent dans le basilic thaï le rendraient potentiellement efficace pour lutter contre certaines maladies inflammatoires (3).
- Cancer : le basilic sacré pourrait aider à prévenir le cancer en raison de ses propriétés antioxydantes. Il est possible que le basilic thaï ait des avantages similaires (4, 5).
- Infections bactériennes : les huiles essentielles que renferme le basilic thaï auraient des effets protecteurs contre la prolifération bactérienne, notamment contre les souches de bactéries résistantes aux antibiotiques (6, 7, 8).
Utilisations culinaires du basilic thaï
Le basilic thaï est le plus couramment utilisé dans la cuisine thaïlandaise. Il entre dans la préparation d’un grand nombre de soupes, de currys et de sautés thaïlandais.
Le basilic thaï est également très présent dans la cuisine vietnamienne. Le pho est un plat vietnamien populaire qui met en valeur cette herbe. Il est considéré comme un ingrédient essentiel du plat et contribue à enrichir ses saveurs. Le basilic thaï est considéré comme étant encore plus important que la coriandre pour un pho réussi.